Incontournable
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Suspendu à 3 mètres au dessus du niveau de la rue, le jardin intérieur de la Chapelle expiatoire a connu de nombreuses évolutions. Aujourd'hui, le visiteur y est accueilli par sa célèbre allée de rosiers blancs.
Le jardin intérieur de la Chapelle expiatoire a connu plusieurs évolutions. Il est conçu à l’origine comme un campo santo : un espace quadrangulaire à ciel ouvert, bordé de galeries, la chapelle fermant la perspective. L’architecte puise son inspiration dans le campo santo monumental de Pise.
Ce monument a été bâti sur un ancien cimetière médiéval dont la terre aurait été ramenée du mont Golgotha lors de la deuxième croisade. La terre qu’elle contient est donc sacrée. Par analogie, la Chapelle expiatoire est construite à l’emplacement de l’ancien cimetière de la Madeleine ayant abrité le corps de Louis XVI. Il s’agit donc d’une terre sanctifiée par la présence des restes du souverain martyr. En effet, sous la Restauration, Louis XVI est considéré comme le nouveau Saint -Louis par les royalistes qui espèrent sa canonisation.
À l’origine il s’agit d’un espace vide avec de simples carrés de pelouse séparés par une allée centrale. Plus tard, ces pelouses sont bordées de haies végétales.
Au début du XXe siècle, des rosiers tiges sont plantés. Le campo santo devient un jardin classique dans les années 1950 avec l’aménagement de parterres décoratifs.
En 1974, ce jardin est remplacé par une double allée de rosiers blancs toujours présents aujourd’hui. Leur présence renforce le caractère romantique du monument.