Marie-Anne Collot, sculptrice des Lumières

Formée par l’Académie royale puis placée comme modèle à l’école du Louvre, Marie-Anne Collot, femme sculptrice du XVIIIe siècle, connaît un destin extraordinaire. En 1763, elle travaille dans l’atelier du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne. Plus tard, elle fréquente Étienne-Maurice Falconet auprès duquel elle développe des talents pour le dessin. Elle est également proche du philosophe Diderot avec qui elle entretient une abondante correspondance. À 18 ans seulement, elle entre au service de Catherine II de Russie et devient sa portraitiste officielle. Elle exécute de nombreux portraits et réalise ses plus belles œuvres : bustes d’Henri IV, de Sully, de Voltaire, de Pierre le Grand, de Catherine II… Après un court séjour en Hollande elle rentre en France en 1780 et produit encore une série de portrait avant de mettre fin à sa carrière d’artiste en 1783. Elle se consacre désormais à l’éducation de sa fille et aux soins apportés à son beau-père. Elle quitte Paris au cœur de la tourmente révolutionnaire pour s’installer à Nancy où elle mène une vie calme et retirée. Elle meurt le 23 février 1821. Elle a réalisé, au cours de sa vie, 56 bustes et médaillons.

Pascale Debert est graphiste, illustratrice et historienne passionnée par le XVIIIe siècle. Elle a déjà publié plusieurs ouvrages sur des figures féminines du siècle des Lumières, notamment une biographie d’Émilie du Châtelet en 2018.

Son nouveau livre « Marie-Anne Collot, sculptrice des Lumières » aux éditions Le Pythagore, est en vente à la librairie de la Chapelle expiatoire.

Une séance de dédicaces est organisée après la conférence.